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TIRAGE DU WEEKEND: Dieu dirige mes affaires

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Nous avons un nouveau partenaire cette semaine! Il s’agit des Groupes bibliques d’entreprises. Ils mettent en jeu 3 exemplaires du témoignage de LeTourneau, un homme d’affaires chrétien: Dieu dirige mes affaires. Ça tombe à pic avec notre lecture ici sur le blog du Principe du trésor! Pour avoir une chance de gagner, rien de plus simple: inscrivez-vous au tirage ci-dessous.

Les Groupes bibliques d’Entreprises est une association loi 1901 dont le but est d’inciter les chrétiens à témoigner sur leur lieu de travail. On n’est pas chrétien que le dimanche, mais aussi la semaine et au travail. Il existe, à ce jour, une demi douzaine de GBE réparti sur la région parisienne, dans l’est de la France et sur Lyon. Pour plus d’infos visitez leur site.

Dieu dirige mes affaires – R.G. LeTourneau & Lorimer

dieu-dirige-affairesOuvrier agricole, apprenti métallurgiste, mécanicien-garagiste, inventeur, industriel, homme d’affaires chrétien, évangéliste.

Quand un industriel invite Dieu dans son entreprise, des miracles se produisent ! La biographie de R.G. LeTourneau en est le témoignage évident.  Son esprit d’entreprise, allié à une foi solide, l’amena à soutenir de vastes projets missionnaires au Libéria et au Pérou, ainsi que d’autres oeuvres chrétiennes. L’une de ces réalisations fut la fondation du « LeTourneau College », université technique et chrétienne d’avant-garde.

«Dieu dirige mes affaires»: le récit enthousiasmant d’un homme d’affaires doué de génie, qui choisit Dieu comme seul associé et se rend compte que «Dieu n’est jamais notre débiteur»!

Règles du tirage: une seule inscription par personne. Vous n’avez pas le droit d’inscrire quelqu’un d’autre sans qu’ils en soit au courant. Vos coordonnés restent privées. Dès que les gagnants ont été désignés et contactés, tous les noms et adresses emails seront effacés. Les gagnants seront contactés par email. L’inscription au tirage est ouverte jusqu’au samedi 29 mars à midi.

FOIRE AUX LIENS: 15 mars

Foire aux liens

33 CORÉENS CONDAMNÉS A MORT – Ils auraient aidé à l’implantation de 500 églises en Corée du Nord. L’info tourne beaucoup en anglophonie. Je n’ai pas pu trouver la moindre info française à parti ceci.

10 CHOSES QUE J’AURAI VOULU SAVOIR AU DÉBUT DU MINISTÈRE – C’est génial que l’article existe enfin en français. Le pasteur Sam Storms réfléchit à ses 40 années de pastorat et fait la liste de ce qu’il aurait aimé savoir plus tôt.

PAYS OÙ LE MENSONGE EST ROI – Le Point montre que les politiques français ont beaucoup plus de facilité à mentir que les américains.

APPEL VIBRANT A REDÉFINIR LE SUCCÈS DANS L’IMPLANTATION [ENG] – Très bon article par un implanteur en Écosse dans une situation bien plus similaire à la France qu’aux USA.

COMBIEN VAUT LE TRAVAIL D’UNE MÈRE AU FOYER? – « Cette étude est faite simplement pour s’amuser et n’est en aucun cas purement scientifique, évidemment. Mais pour la treizième année consécutive nous faisons notre possible pour montrer à tout le monde l’importance des mamans, en calculant combien elles seraient payées si elles percevaient un salaire pour leur dur labeur » MA: Bénédicte Lemarinier

LES JEUNES HOMMES METTENT EN PÉRIL L’AVENIR? [ENG] – C’est ce que dit cet article. Surtout en cause, l’Inde et la Chine où il manque des millions de femmes à cause d’avortements.

LA BIBLE MINIMALISTE – Un artiste résume chaque livre de la Bible en une image. Regardez l’Ancien et le Nouveau Testament. MA: Olivier Keshavjee

8 CARTES POUR VOIR L’AFRIQUE AUTREMENT [ENG] – MA: GB

VIDÉO: UNE FEMME PARLE SANS PARLER DE NOMBREUSES LANGUES – Marrant! MA: TW

4 clés pour évangéliser au travail

Ne souhaiteriez-vous pas pouvoir parler de Jésus aussi facilement que dans les histoires que vous entendez ? Je veux dire, ne serait-ce pas fantastique si vos collègues venaient simplement vers vous pour vous dire: « Il y a quelque chose de différent en toi, dis moi ce que c’est ! » 

Malheureusement de telles approches sont loin d’être normales. La plupart du temps, nous pouvons être aussi bon, doux, aimant, attentionné, humble, patient et aussi merveilleux que nous le voulons, quand bien même, nos collègues en déduiront que nous avons particulièrement apprécié notre petit déjeuner ce matin là.

Voici une citation souvent attribuée à Saint-Francois d’assise « prêchez toujours l’Évangile et si nécessaire, utilisez des mots. » Cela sonne bien mais c’est une aberration ! Nous ne pouvons pas prêcher l’évangile sans utiliser de mots. Après tout, l’Évangile signifie la bonne nouvelle et cela implique de dire quelque chose ! Vous devez parler de cette bonne nouvelle aux personnes que vous côtoyez – votre voisinage, vos collègues –  ils n’auront pas l’opportunité d’entendre l’Évangile uniquement en vous regardant vivre.

Mais, comment s’y prendre, tout particulièrement dans un environnement dans lequel prendre du temps pour parler de « religion »  n’est pas forcément bien reçu ? Heureusement , être chrétien – et parler de Jésus – n’est pas obligatoirement gênant ou désagréable.

En étant simplement conscient que vous êtes des ambassadeurs de Christ, même sur votre lieu de travail, vous pouvez créer et saisir les opportunités vous permettant de présenter qui est Jésus.

Voici quelques suggestions pour nous chrétiens – travaillant dans le monde séculier – nous encourageant à partager l’évangile sur notre lieu de travail.

1. En tant que chrétien, faites du bon travail

Soyez intègres, quand l’opportunité de parler de l’Évangile à l’un de vos collègues se présentera, le fait d’être un travailleur de confiance aura déjà préparer le terrain. Après tout, tout ce que vous faites pour votre emploi vous le faites pour le Seigneur. À la lumière de cette vérité, bâtissez vous une réputation d’une personne pour qui son travail a du sens, faites-le avec créativité, bonté et encouragez vos collègues.

Après cela, lorsque vous aurez l’opportunité d’avoir une conversation à propos de l’Évangile, les gens verront dans votre caractère que vous reflétez les attributs de Dieu.

2. Apprenez à placer Dieu dans la conversation

Oui, parlez tout simplement de lui au détour d’une conversation. Faites savoir tout simplement que vous êtes chrétien(ne).

Si quelqu’un vous demande ce que vous avez fait ce week-end , n’hésitez pas, dites que vous étiez à l’église!

Si quelqu’un vous invite en dehors du bureau et que vous ne pouvez pas accepter cette invitation à cause d’un engagement déjà pris dans votre église, ne marmonnez pas un « désolé je suis déjà pris(se) ». Dites plutôt « désolé , je ne peux pas venir je suis engagé avec mon église ce week-end ».

Vous n’avez pas à être désinvolte ou désagréable en mentionnant ce fait. Faites simplement en sorte de vous identifier publiquement à Jésus.

3. Entretenez des relations en dehors du travail

N’hésitez pas à passer outre les barrières séparant le privé du professionnel entre vous et vos collègues. Bien entendu ces relations ne doivent en aucun cas être déplacées.

Si vous avez l’intention de partager l’Évangile à quelqu’un, il serait bon de parler d’autre chose que… du travail. Alors lancez-vous et proposez à quelqu’un d’aller boire un café après le boulot. Posez des questions qui vont au-delà du simple échange de politesse que vous avez au travail. Montrez à vos collègues que vous vous préoccupez d’eux en tant que personne, pas uniquement en tant que collègue de travail.

4. Utilisez le témoignage qu’est l’Église

Alors que vous construisez des relations avec vos collègues de travail, saisissez les occasions d’y intégrer d’autres chrétiens de votre Église. Le plus beau des témoignages sur cette terre de ce qu’est l’Évangile se manifeste au travers de l’amour que les chrétiens ont les uns pour les autres. Si vous prévoyez de passer du temps avec un ami de votre Église, profitez-en pour inviter un de vos collègues. Invitez-les à des célébrations, des études bibliques. Montrez-leur à quoi ressemble une rencontre entre chrétiens engagés. Beaucoup de non chrétiens n’ont jamais rien vu de tel auparavant et participer à ces rencontres peut soulever toutes sortes de questions intéressantes dans leurs esprits.

Évangéliser sur son lieu de travail a parfois mauvaise presse. Les gens pensent souvent que cette approche se fait sans aucun tact, mais cela n’est pas forcément le cas. Vous pouvez être un bon travailleur, faire connaître votre foi, vous intéressez à la vie de vos collègues, et les invitez à rencontrer d’autres chrétiens – et cela peut se faire aussi simplement que de se lier d’amitié avec quelqu’un. En tant qu’ambassadeur du Christ, soyez sages et chaleureux.

Saisissez les opportunités pour faire savoir que vous être un disciple de Jésus, mais faites-le sans être arrogant ou désagréable.

Profitez des occasions qui vous sont données dans les conversations et soyez prêts à défendre votre foi si nécessaire mais faites tout cela de manière à interpeller positivement vos collègues plutôt que de les faire fuir.

Vos conversations à propos de spiritualité seront-elles difficiles, gênantes ? Oui, bien entendu et en tant que chrétiens vous devez être préparés à cela. Mais réfléchissez un instant. Dieu vous a peut-être justement placé sur votre lieu de travail pour avoir ces conversations déstabilisantes. Alors, soyez pleins de sagesse et à l’écoute, mais ne soyez pas inquiet et abattu. Parlez du Seigneur, même au travail. Après tout il nous a promis d’être avec nous jusqu’à la fin des temps.

Cet article est la traduction d’un article de Greg Gilbert paru sur le site de Multiply Movement.
Merci à Alexandra pour la traduction 🙂

Pour aller plus loin :

VIDÉO Science de la productivité

Les sous-titres français peuvent être activés dans le menu ‘CC’ de ce petit clip sur la Productivité:

Pour aller plus loin:

Quand notre désir de productivité est contre-productif
Les 3 secrets de productivité de Don Carson
4 Outils de productivité que j’aime

Combien d’heures un pasteur devrait travailler ?

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Crédit photo : Gert Cornelis

Hier, on était le premier Mai. Et le premier Mai, c’est la fête du travail… pendant lequel on ne travaille pas. Cet article répond à une question qu’on se pose souvent, que l’on soit pasteur ou pas, à savoir : Combien de temps un pasteur devrait travailler ? Les avis divergent, aussi j’ai choisi de traduire ici un article de Darryl Dash, un pasteur qui implante une église à Toronto, au Canada.

J’ai souvent entendu cet avis : Les pasteurs devraient travailler autant d’heures que la personne moyenne de leur assemblée, plus le temps de trajet, plus le nombre d’heures où ils servent ou sont à l’église. Ça fait à peu près 40-50 heures pour une semaine normale, plus 5-10 heures pour les trajets, plus encore 5 heures de temps passé à l’église pour le service, pour un total de 50-65 heures par semaine. En conséquent, un pasteur devrait travailler au moins 50-65 heures par semaine.

Je n’y crois pas.

Voilà ce qui est vrai dans cet avis : Les pasteurs devraient travailler dur. Le pastorat n’est pas un endroit où les paresseux peuvent se cacher. J’ai rencontré quelques pasteurs paresseux, et ils ont besoin d’un coup de pied au derrière. Et oui, nous ne devrions pas attendre plus des autres que ce que nous sommes prêts à donner. Et certains seront capables de travailler 50-65 heures et toujours vivre sainement. Pourtant, imposer cet avis dans tous les domaines est loin d’aider.

Voilà le vrai problème. Notre défi dans le ministère est de ne pas de rentrer dans un train de vie dirigé par l’occupation et le manque de rythme sain. Par exemple, ce n’est pas parce que personne dans l’église n’observe un jour de sabbat par semaine, que le pasteur ne devrait pas l’observer. Au contraire, le pasteur devrait être un modèle pour ce qui est de faire une pause, se reposer et se ressourcer un jour par semaine. Si les hommes d’une communauté ne rentrent jamais à l’heure pour le diner en famille, le pasteur ne devrait pas obligatoirement suivre cet exemple et travailler jusqu’au diner. Plutôt, le pasteur devrait lutter pour être présent le plus souvent possible à la maison pour la famille, même que le travail l’appelle.

Je parle alors que j’ai lutté avec ça pendant des années, en échouant souvent. Je me rappelle les années où je n’étais pas là pour ma famille. Je sais que je n’ai pas servi ma famille pendant ces années-là. Je ne pense pas avoir bien servi mon église non plus.

Est-ce que c’est dur de s’en rendre compte ? Absolument ! Mais ce que nous devons – non seulement les pasteurs, mais nous tous – c’est découvrir combien le travail est dur, mais aussi combien nous aimons nos familles, demeurer en Christ, et vivre en mission au quotidien. Céder à un rythme de travail malsain et insoutenable n’est pas la solution. Discerner ce que ça veut dire de vivre fidèlement en tant que disciple de Christ est une tâche beaucoup plus difficile et beaucoup plus dure.

Je veux travailler dur. Mais je veux aussi être suffisamment présent pour aimer ma famille et construire des relations avec les voisins, de vivre la mission, de prendre le temps de m’arrêter, de me reposer et de prier. Je veux la même chose pour tout le monde dans l’église.

Il n’y a pas de place pour la paresse dans le pastorat, mais il n’y a pas de place non plus pour céder à un rythme culturel de travail malsain. Pasteurs, guidez d’une manière à apprendre ce que ça veut dire de vivre, comme ils disent, de manière intentionnel selon l’évangile, pour chaque jour de notre vie.

Pour aller plus loin :

La puissance d’un vrai repos (Article de Tim Keller)

CREDIT: Image via Shutterstock

CREDIT: Image via Shutterstock

Il existe une relation symbiotique entre le travail et le repos. Bien sûr, nous savons cela d’un certain côté. Nous quittons le travail dans le but de nous ressourcer, corps et esprits. Se reposer ou respecter le repos du dimanche est aussi un moyen qui nous aide à avoir une perspective nouvelle de notre travail afin de le mettre à sa juste place. Souvent, nous ne pouvons évaluer notre travail objectivement jusqu’à ce que nous prenions du recul et que nous nous adonnions à d’autres activités. Alors nous voyons que le travail n’est pas tout dans la vie. Avec cette perspective et des corps et des esprits reposés, nous revenons pour travailler plus et mieux.

Mais la relation entre le travail et le repos agit également à un niveau plus profond. Nous sommes tous hantés par le travail, harassés par le travail … qui exige que nous fassions nos preuves et que nous nous préservions nous-mêmes, pour gagner en estime de soi et en identité. Mais si nous pouvons expérimenter des repos de l’Évangile dans nos cœurs, si nous pouvons être libérés du besoin de gagner notre salut par notre travail, nous aurons une source profonde de rafraîchissement. Cette source nous revivifie continuellement, rétablit notre perspective et renouvelle notre passion.

Pour comprendre ce vrai repos, nous devons considérer le sens biblique du sabbat – pour comprendre quel est son symbole et ce qu’il désigne.

 « Souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi. Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié (Exode 20 : 8 – 11). »

 « Observe le jour du sabbat, pour le sanctifier, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a commandé. Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni tout ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte et que l’Éternel, ton Dieu, t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c’est pourquoi l’Éternel, ton Dieu, t’a commandé de célébrer le jour du sabbat (Deutéronome 5.12–15). »

Exode 20 fait le lien entre l’observation du sabbat avec la création de Dieu. « Et il s’est reposé le septième jour. » Que veut dire cela sur un plan pratique ? Depuis que Dieu s’est reposé après sa création, nous devons aussi nous reposer après nos ouvrages. Ce rythme de travail et de repos n’est pas seulement valable pour les croyants ;  il est vrai pour tous, comme faisant partie de notre nature créée. Le surmenage ou le chômage viole cette nature et conduit à la dépression. Se reposer est vraiment un moyen d’apprécier et d’honorer la bonté de la création de Dieu, de sa création de l’être humain. Violer le rythme de travail et le repos (dans les deux cas) conduit au chaos dans notre vie et dans le monde autour de nous. Avec le sabbat, Dieu célèbre la création que nous sommes.

Deutéronome 5 continue à faire le lien entre l’observation du sabbat avec la rédemption de Dieu. Le verset 15 déclare : « Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte et que l’Éternel, ton Dieu, t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c’est pourquoi l’Éternel, ton Dieu, t’a commandé de célébrer le jour du sabbat. » Dieu décrit le jour du sabbat comme une nouvelle proclamation de l’émancipation de l’esclavage. Il nous rappelle comment il a délivré son peuple d’une condition où ils n’étaient pas des êtres humains, mais de simples éléments dans le système de production de briques de Pharaon.

Qui ne peut obéir au commandement de Dieu d’observer le sabbat, est un esclave, un esclave qu’il a lui-même choisi d’être. Votre propre cœur, ou votre culture matérialiste, ou une organisation fondée sur l’exploitation, ou tout ce qui a été cité, vous malmènera si vous n’avez pas la capacité d’être rigoureux dans votre pratique du sabbat. C’est pourquoi le sabbat est une déclaration de votre liberté. Il signifie que vous n’êtes pas un esclave – pas esclave des attentes de votre culture, des espérances de votre famille, des exigences de vos études médicales, ni même de vos propres insécurités. Il est important que vous appreniez à vous convaincre vous-mêmes de cette vérité comme d’une victoire – sinon vous vous sentirez coupables de prendre des congés ou vous serez incapables de « débrancher » vraiment.

La législation du sabbat en Israël fut promulguée après l’exode d’Égypte. Le sabbat était unique parmi les cultures dans le monde à cette époque. Il limitait le travail, la recherche de profit, l’exploitation et la production économique en général. Chaque septième jour, aucun ouvrage ne pouvait être fait dans les champs, et chaque septième année le champ devait rester en jachères et donc ne pouvait pas du tout être cultivé. Cela voulait certainement dire qu’à court terme Israël était économiquement moins productif et prospère que ses voisins. Mais c’était un pays de personnes libres. A long terme, bien sûr, un peuple profondément reposé est de loin plus productif.

Nous pensons aussi que le sabbat est un acte de confiance. Dieu a prévu le sabbat pour nous rappeler qu’Il travaille et qu’Il se repose. Pratiquer le sabbat est un moyen rigoureux et fidèle pour se souvenir que vous n’êtes pas la seule personne à faire fonctionner le monde, à pourvoir aux besoins de votre famille, ni même à faire avancer vos projets professionnels. Les entrepreneurs trouvent cela particulièrement difficile à croire. Ils ont des niveaux de compétence élevés et très peu de collaborateurs. S’ils ne consacrent pas des heures au travail, les choses ne seront pas faites. Combien est-il facile de tomber dans la tentation de croire qu’eux seuls peuvent venir à bout de leurs réalisations !

Mais maintenant, il vous faut voir que Dieu est présent — vous n’êtes pas seul dans votre travail. Le sermon célèbre de Jésus contre l’inquiétude (Matthieu 6.25-34) est placé dans le contexte du travail. Il nous réprimande en nous rappelant qu’il s’occupe des lys des champs, bien qu’ils « ne travaillent ni ne filent » (verset 28). Il nous rappelle que nous avons évidemment plus de valeur à ses yeux que les plantes — nous ne devrions donc pas « courir après » les choses matérielles par notre travail (verset 32). Si donc vous vous inquiétez durant votre repos, vous ne pratiquez pas le sabbat. C’est une opportunité de méditer sur des passages comme Matthieu 6 jusqu’à ce qu’un vrai repos commence à vous inonder.

Nous pourrions conclure que nous tirons les bénéfices pratiques du repos du sabbat évangélique en tant qu’individus uniquement lorsque nous prions et lisons la Parole — mais cela serait une erreur. Dieu nous fortifie aussi au moyen de la communion fraternelle avec d’autres chrétiens. Ainsi, par exemple Paul appelle les chrétiens à « porter les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ (Galates 6.2). » Et finalement il nous est dit que Jésus soulagera ceux qui sont chargés (Matthieu 11.28-30) et que nous devons nous décharger de tous nos soucis et fardeaux sur Dieu (1 Pierre 5.7) qui les prend en charge chaque jour (Psaume 68.20). Devons-nous regarder à Dieu pour nous soutenir dans notre travail et nos fardeaux… ou à d’autres frères et sœurs chrétiens ? Évidemment, la réponse est les deux, parce que c’est normalement par la compassion et l’encouragement d’amis chrétiens que nous expérimentons que Dieu nous rafraîchit et nous soutient dans notre travail.

Cet extrait fut publié en anglais sur La Gospel Coalition. C’est une adaptation du nouveau livre de Tim Keller, Every Good Endeavor: Connecting Your Work to God’s Work (Dutton, 2012). Le meilleur prix que j’ai trouvé c’est 12,46€ frais de ports offerts sur BookDepository. Aussi disponible sur Amazon.fr (15,23€). Traduction d’Eliane Schnitzler. MA: Yohan Malapelle.