Archives du mot-clé Mission

FOIRE AUX LIENS: 5 avril

Foire aux liens

COMMENT LES GENS LES PLUS BRILLANTS ORGANISAIENT LEURS JOURNÉES – À NotreEglise Point Com, on aime parler de #productivité. Découvrez sur cette infographie comment Balzac, Beethoven, Kant et d’autres organisaient leurs journées.

5 ERREURS QUE NOUS FAISONS AVEC LA BIBLE – Nous commettons tous ces quelques erreurs de base.

3 CONSEILS POUR PARLER DE LA MISSION AUX ENFANTS [ENG] – Ces 3 conseils pourraient servir de base pour sensibiliser les enfants à la mission. À partir de quel âge parle-t-on de la mission dans l’Église ? Trop tard je le crains.

10 BELLES PHOTOS DU CONCOURS NATIONAL GEOGRAPHIC – Tout est dans le titre.

COMMENT S’INDIGNER SUR INTERNET [ENG] – Dans cet article grinçant, l’auteur nous donne 10 conseils pour s’indigner sur Internet. Très juste et pertinent. À lire au second degré. MA: Justin Taylor.

CHEF DE FIREFOX DÉMISSIONNE [ENG] – Crise chez Mozilla. On a découvert que le chef était contre le mariage homosexuel et aurait même fait un don à une association. Il y a une triste ironie dans leur défense de la liberté d’expression, mais pas d’opinions.

7 CONSEILS POUR UN MARIAGE HEUREUX [ENG] – Un couple marié depuis 67 ans donne 7 conseils pour réussir son mariage.

Qui devons-nous aider en premier ?

En ce moment, je lis un livre que j’aime beaucoup : « What is the mission of the church » de Kevin DeYoung et Greg Gilbert. Le titre résume le centre du livre, qui est de définir la mission de l’Église. Tout naturellement, les auteurs ont consacré deux chapitres à la « justice sociale », l’un plutôt destiné à l’exposition de certains textes bibliques clés, l’autre chapitre étant consacré à quelques applications, déclinées en 7 propositions. J’ai décidé de traduire ici la proposition #5 qui détaille le concept de « proximité morale », tiré d’un article que l’on peut retrouver sur le blog de Kevin.

Proximité Morale = Obligation Morale

Le principe est relativement simple, mais souvent négligé : Plus la proximité morale du pauvre est proche, plus grande est l’obligation morale d’aider. La proximité morale n’est pas en rapport avec la géographie, bien que celle-ci peut entrer en jeu. La proximité morale définit la manière dont nous sommes connectés à quelqu’un en vertu de nos liens familiaux, de la parenté, de l’espace ou du temps. Par conséquent, en terme de proximité morale, je suis plus proche de mes frères et sœurs de l’Université Baptiste située en bas de la rue, ici à East Lansing (la ville de Kevin NDLR) que je ne le suis de l’Église Baptiste de Tuscaloosa (j’imagine qu’il y a une église là-bas). Mais la distance physique n’est pas la seule considération. En terme de proximité morale, je suis plus proche de mon beau-frère qui habite en Australie que d’un étranger que je ne connais pas mais qui vit de l’autre côté de Lansing.

Vous voyez où je veux en venir. Plus la proximité morale est grande, plus grande est l’obligation morale. Ainsi, si une Église en Alabama est touché par la foudre et que son éclairage est grillé (ne vous inquiétez pas Tuscaloosa, je ne suis pas prophète), notre Église pourrait les aider, mais l’obligation est moins grande que si une Église se trouvant à un kilomètre part en fumée. Pareillement, si un homme de Lansing perd son travail, je pourrais lui envoyer un chèque, mais si mon beau-frère à l’autre côté de la planète est sans emploi, mon obligation de l’aider sera plus grande. Cela ne signifie pas que je suis indifférent à tout le monde excepté mes amis, mes proches ou mes voisins, mais cela veut dire que ce que je devrait faire dans une situation devient ce que je pourrais faire dans une autre.

Je crois que le principe de proximité morale se trouve dans la Bible. Dans l’Ancien Testament par exemple, comme l’ont soulevé plusieurs érudits, la plus grande responsabilité était d’abord la famille, ensuite la tribu, ensuite les Israélites et enfin les nations alentours. Que ce soit pour les lois du Jubilé ou concernant le droit de rachat, l’idéal était que ce soit la famille qui aide en premier. Ils avaient la plus haute obligation d’aider. Après tout, dit Paul, si quelqu’un n’a pas soin des siens (et qu’il le peut), il est pire qu’un incroyant (1 Tim 5.8). Si la famille ne peut pas, le cercle s’agrandit. Ceux qui sont les plus proches des personnes ou des situations devraient répondre avant qu’une personne ou une organisation extérieure ne le fasse. Leur obligation morale d’agir est plus grande.

Aider même avec des avions et Internet

Bien sûr, ce principe de proximité morale devient vite épineux. Avec la communication moderne et les voyages, nous avons sous nos yeux des millions de besoins. Sommes-nous dans l’obligation d’aider dans chaque cas ? Non. Le principe devient difficile à manier à notre époque mais reste utile. L’intensité de nos obligations morales dépend de combien nous connaissons les personnes, la manière dont nous sommes connectés et si ceux qui sont plus proches de la situation peuvent ou devraient les aider en premier.

Il n’y a pas de réponse facile même avec le principe de proximité morale, mais sans lui, l’appel de Dieu à la compassion devient une blague cruelle. On ne peut tout simplement pas répondre à tous ceux qui réclament de l’argent. On ne peut pas donner à toutes les organisations qui aident les pauvres. En résulte que beaucoup d’entre nous abandonnent l’idée de donner quoi que ce soit parce qu’il y a trop de demandes. Alors on range juste « aider les pauvres » dans la colonne désobéissance et on commence à penser au football.

Nous devons distinguer entre un appel à être généreux et à aider ceux dans le besoin qui va au-delà de notre devoir et un appel où l’obligation d’agir transforme notre désobéissance en péché. C’est là où plusieurs des voix « pro-justice sociale » bien intentionnées peuvent causer du tort en voulant nous faire faire trop de bien. Si nous sommes obligés d’aider les pauvres et ceux dans le besoin partout, alors nous ressentirons peu d’obligation d’aider les pauvres et les nécessiteux nulle part. Ainsi, 1 Jean 3 perd de son pouvoir. Soutenir la lutte contre le SIDA en Afrique est merveilleux en soi, mais ne pas le faire ne fait pas d’une Église de Cedar Rapids (Iowa, USA) une Église égoïste ou moins centrée sur l’Évangile. Mais si la même Église n’a rien fait pour aider les personnes et leur communauté quand quand la rivière a débordé en 2008, alors ils n’ont pas compris l’amour de Christ. La proximité morale ne doit pas nous rendre arrogants envers les pauvres. Mais cela devrait nous délivrer d’une culpabilité non nécessaire et nous rendre plus attentifs envers ceux qui comptent le plus sur nous.

Pour aller plus loin :

Matthieu est au Népal

matthieu-giraltLes habitués du blog attendent chaque jeudi l’article de Matthieu Giralt. Sauf que… Matthieu est au Népal jusque fin novembre. Et il en profite aussi de se mettre au frais et de vivre 20 jours sans Internet (voir 4 Raisons de faire un jeûne Internet).

Par contre, on peut suivre l’aventure de toute son équipe sur le blog Népal 2013. Prions pour eux!

Profitez-en aussi pour visiter la page ressources « Non-atteints » pour sensibiliser votre église à l’existence de centaines de peuples non-atteints!

«Pourquoi j’ai pris 34 ans pour piger « peuples »» – John Piper

Peuples non-atteintQuand avez-vous entendu pour la dernière fois une prédication missionnaire?  J’ai traduit ici cet article de John Piper parce que j’espère que chaque responsable d’église aura les peuples non-atteints sur son radar et sur son cœur. Piper explique pourquoi la notion des « peuples non-atteints » est une découverte relativement récente pour lui.

John Piper:

Dieu créa le monde afin de recevoir l’adoration brulante et joyeuse de tous les peuples qu’il amena à l’existence pour ce but.

C’est pourquoi, pour la gloire de Dieu et pour la joie des peuples, nous devrions prendre part de tout cœur à ce projet missionnaire d’atteindre tous les peuples du monde.

Appeler les peuples

Et c’est le but de ce décembre (Cross Conférence). Plus de 3000 étudiants sont déjà inscrits. Je prie pour encore le double. Ce n’est qu’une petite partie du mouvement mondiale de Dieu pour atteindre les nations. Mais c’est une partie importante. Je suis incroyablement content d’en faire partie. J’espère que les étudiants de votre église viendront.

Si c’est vrai que Dieu créa le monde afin de recevoir l’adoration brûlante et joyeuse de tous les peuples du monde, alors la mission, c’est appeler tous les peuples à être heureux en Dieu. C’est un projet joyeux. Oui, on éprouvera de la souffrance et des découragements profonds quand beaucoup rejettent l’invitation. Mais quel privilège d’annoncer aux nations la meilleure nouvelle du monde. Quelle honneur de les appeler à la joie: « [Que] les peuples te célèbrent, ô Dieu! Tous les peuples te célèbrent. Les foules se réjouissent et triomphent; » (Ps 67.4-5). Quelle invitation de dire:

O vous tous qui avez soif, venez vers les eaux, même celui qui n’a point d’argent! Venez achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer! […] Écoutez-moi donc et mangez ce qui est bon, et vous vous délecterez de mets succulents. Tendez l’oreille et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra; (És 55.1-3)

Même si certains rejetteront cette joyeuse invitation, nous avons d’étonnantes promesses de succès mondiale parmi tous les peuples. « Les princes des peuples se réunissent au peuple du Dieu d’Abraham; car à Dieu sont les boucliers de la terre. Il est souverainement élevé. » (Ps 47.10). « Toutes les extrémités de la terre se souviendront de l’Éternel et se tourneront vers lui; toutes les familles des nations se prosterneront devant sa face. » (Ps 22.28).

« Peuples » pas « champs »

Parler de « peuples » vous semble-t-il naturel ou étrange? Ça me semblait étrange pendant 34 ans. Puis Ralph Winter m’a introduit à la catégorie biblique des « peuples. » Durant mes trois premières décennies, je n’avais connue que le concept des « champs missionnaires ». Les gens parlant des Lire la suite

Conséquences de l’Évangile #3: Une nouvelle mission

missionDans les deux premiers articles de cette série Une nouvelle identité : enfant de Dieu et Une nouvelle communauté : la famille de Dieu nous avons vu que l’Évangile nous restaure dans notre relation avec notre Père et qu’il est important de cultiver nos  relations fraternelles. Dans ce troisième et dernier article nous allons nous pencher sur la mission du chrétien et de l’Église.

Une nouvelle mission : répandre la bonne nouvelle de Dieu.

De nos jours, nous parlons de plus en plus de la mission et d’évangélisation dans les églises, ce qui est chouette. J’aimerai ajouter à la discussion en apportant un Lire la suite

Comment la Bible parle et ne parle pas du Royaume de Dieu

Roi-JésusLa notion du Royaume de Dieu était au centre du message de Jésus. Pourtant, comme beaucoup, j’ai grandi dans un milieu d’églises où on ne parlait pas beaucoup du Royaume. C’était plutôt l’aspect personnel de l’Evangile (‘tu peux être pardonné de tes péchés’) qui nous préoccupait. Mais depuis quelques temps, certains courants utilisent de plus en plus ces concepts. J’ai donc trouvé pertinent de citer George Ladd (Monsieur Royaume!) sur comment la Bible parle ou ne parle pas du Royaume. Un enseignement utile pour notre propre vocable. Comment peut-on parler du Royaume des Cieux?

George Eldon Ladd:

Les mots qu’on trouve en association avec le Royaume présent confirment son caractère surnaturel. Ainsi, plusieurs verbes ont le Royaume lui-même comme sujet. Le Royaume peut s’approcher des hommes (Mt 3.2; 4.17; Mc 1.15; etc.); il peut venir (Mt 6.10; Lc 17.20); etc.); atteindre les hommes ou arriver en les surprenant (Mt 12.28), se manifester (Lc 19.11), être assailli avec violence (Mt 11.12).

Dieu peut donner le Royaume aux hommes (Mt 21.43; Lc 12.32), mais les hommes ne se donnent pas le Royaume les uns aux autres. De plus, Dieu peut retirer le Royaume aux hommes (Mt 21.43), mais les hommes ne se l’enlèvent pas les uns aux autres, bien qu’ils puissent empêcher d’autres d’y entrer. Les hommes peuvent entrer dans le Royaume (Mt 5.20; 7.21; Mc 9.47; 10.23; etc.), mais jamais qu’ils l’érigent ou le construisent. Les hommes peuvent accueillir le Royaume (Mc 10.15; Lc 18.17), en être les héritiers (Mt 25.34) et le posséder (Mt 5.4), mais ils n’ont jamais à l’établir. Les hommes peuvent rejeter le Royaume, c’est-à-dire refuser de le recevoir (Lc 10.11) ou d’y entrer (Mt 23.13), mais il ne peuvent le détruire. Ils peuvent l’attendre (Lc 23.51), prier pour sa venue (Mt 6.10) et le chercher (Mt 6.33; Lc 12.31), mais ils ne peuvent le produire. Les hommes peuvent être dans le Royaume (Mt 5.19; 8.11; Lc 13.29; etc.), mais on ne nous dit pas que le Royaume grandit. Les hommes peuvent faire des choses par égard pour le Royaume (Mt 19.12; Lc 18.29), mais on ne dit pas qu’ils puissent agir sur le Royaume lui-même. Les hommes peuvent prêcher le Royaume (Mt 10.7; Lc 10.9), mais Dieu seul peut l’accorder aux hommes (Lc 12.32).

Ces expressions reflètent une conception du Royaume que résume bien une parole de l’évangile de Jean: «Ma royauté n’est pas de ce monde; si ma royauté était de ce monde, mes gardes auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais ma royauté maintenant, n’est pas d’ici» (Jn 18.36).

Ladd, GE, et France, RT. Théologie du Nouveau Testament. Vol. 1. 3 vols. Lausanne ; Paris: PBU ; Sator, 1984. (p.126)

Deux autres citations de George E. Ladd sur le Royaume

Pour aller plus loin: